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Editorial - L'espoir, tous ensemble

J'adresse à toutes et à tous mes meilleures salutations et mes amitiés.

Et je remercie particulièrement Jacques Perrier et son épouse qui l'a assisté pour tout le travail et le renouveau qu'il a su apporter à notre fédération et pour l'aide à venir. Merci à toi Jacques et merci à ton épouse.

Informés, nous le sommes...

Notre agriculture, aujourd'hui martyrisée, connaît des jours sombres : inquiétudes du lendemain, inquiétude des producteurs, inquiétude des consommateurs.

L'apiculture n'est pas épargnée. Notre abeille est malade de son environnement et dans son environnement. Les témoignages des apiculteurs, hommes de terrain, décrivant les circonstances, les modalités et la densité énorme de la perte de leurs abeilles ne sont à mettre en doute. Leur angoisse, leur colère sont humainement compréhensibles, mais en la circonstance, il faut savoir raison garder, respecter l'honnêteté morale des scientifiques, même si les résultats de leur travail fiévreusement attendus ne sont pas aussi sûrement au rendez-vous que le sont nos mortalités. La première molécule contre varroa n'a-t-elle pas été découverte par hasard, suite à un traitement sur les amandiers ?

Qu'on le veuille ou non, la pérennité de l'abeille et la qualité de ses produits sont à l'environnement ce que la vie de la truite est à la qualité de l'eau. On peut regretter le paradis terrestre biblique et en rester là...

Reconnaissons nos faiblesses : pas d'instituts techniques apicoles, pas de laboratoires indépendants ou de référence...

Oui, pour s'unir dans la rue, avec les pros et les apis du dimanche et pour défendre la vie de l'abeille. Mais, deux fois oui pour s'unir au pied des ruches pour bâtir l'apiculture de demain, celle qui rajeunira nos exploitations, développera la consommation du miel en France, et cette confiance horizontale entre apiculteurs et verticale entre l'autorité et les consommateurs. Oublions nos positions médiévales !

Il y a un temps pour se jeter des pierres, il y a aussi un temps pour les ramasser !
Ce temps est venu.

Il suffirait de quelques femmes et hommes de bonne volonté à travers nos nombreuses associations nationales pour faire le liant entre toutes ces pierres et bâtir à nouveau l'Espoir.
Osons ouvrir la porte de demain sur l'Europe !
Osons travailler avec tous pour le bien de tous !
Osons et agissons.

P. S. : Dans le renflouement de nos pertes, soyons prudents dans le choix de nos importations. Nous avons assez de soucis avec notre varroa, nos problèmes sanitaires et virus. N'augmentons pas les risques en introduisant d'autres parasites et virus dont les conséquences sont pour l'instant incommensurables !

Michel Le Béchec
Président
F.N.O.S.A.D.