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Editorial ; Etre ou ne pas être

Telle est aujourd'hui la question existentielle, primordiale de nos abeilles, après le Congrès d’Évreux. Demain, pourront-elles encore s’ébattre dans tout l’environnement sans crainte d’intoxication ou devront-elles se contenter des espaces Natura 2000, îlots préservés exempts d’agressions chimiques, que l’homme réserve de-ci, de-là, à la faune et à la flore sauvages sur tout le territoire. To be or not to be…

Le temps des belles paroles sur l’agriculture raisonnée, sur le développement durable est passé. Les citoyens attendent des mesures d’application pour stopper la dégradation continue de la qualité de l’air, de l’eau, de la biodiversité… La France peut-elle réduire les effets néfastes de l’agrochimie sans perdre sa productivité ? Les pays de l’Europe du Nord l’ont fait, pourquoi pas elle ? Serions-nous moins compétents ?

Nos apiculteurs, nos abeilles ne sont pas les seuls à alerter les autorités du pays. Utilisons la semaine de l’environnement, début juin, pour concrétiser nos attentes. L’apiculture ne serait-elle plus qu’un élément secondaire, histoire de conforter l’éducation de nos enfants ?

Etre ou ne pas être, c’est le défi de demain que nous avons à gagner aujourd’hui.

Le perdre, c’est un peu nous perdre nous-mêmes. Gagnons-le.

Travaillons tous pour la santé de notre abeille..

Michel Le Béchec
Président
F.N.O.S.A.D.