• Editorial - Bilan et action
  • Assemblée Générale de la FNOSAD
  • Journée sanitaire de la FNOSAD
  • Déjà la fin de l’année…
  • L’examen du couvain
  • Un futur pour Apistan : Résultats de l’évaluation de la sensibilité du varroa au fluvalinate en 2004-2005
  • Nosema cerana ? !
  • Varroa destructor de nos ruches est un clone
  • Sécurité Alimentaire : Confier l’homologation des pesticides à l’Afssa
  • Apimondia Dublin 2005
  • Ici… Abeilles à l’ermitage…
  • Ailleurs… Le rucher collectif d’Inezerki au Maroc
  • Fête de l’abeille et du miel
  • 1 - Espoir !
  • 2 - Victor Yuschenko, Président-apiculteur de l’Ukraine
  • Les abeilles retrouveraient un comportement normal

Editorial ; Bilan et action

L’année 2005 s’achève et l’heure des bilans est arrivée.

Bilan sanitaire

Après une recherche dense dans les élevages apicoles concernés, les services de la DGAl nous informent que le petit coléoptère est absent de notre territoire.

Par contre, les loques américaines sont persistantes et ont une incidence majeure sur les affaiblissements et les mortalités de nos ruches. Sont-elles les conséquences d’un environnement enclin à conserver les matières actives des produits utilisés en agriculture et en industrie, d’un amoncellement de ces résidus dans les matrices de nos colonies (cire, propolis, miel, pollen…), d’une pression trop grande de varroas en fin d’été, due à une efficacité réduite des traitements effectués, d’un contrôle sanitaire insuffisant de l’apiculteur ?

Au congrès Apimondia de Dublin, ceci constitue une des problématiques majeures en Europe. Le cheptel apiaire allemand serait contaminé à plus de 50 %. Il est donc important pour l’apiculteur français de bâtir pour 2006 ses moyens de lutte (transvasement ou destruction) pour son propre cheptel, en relation avec les GDSA, tout en produisant un miel 0 résidu.

Bilan économique

L’état sanitaire de nos ruches réclame une plus grande présence de l’apiculteur qui n’est pas toujours compensée par une production à la hauteur des attentes économiques. Cette astreinte fait baisser le nombre de ruches suivies par jour et par apiculteur.

Les coûts des déplacements, la concurrence des prix à l’intérieur des marchés européens et internationaux font que les prix de revient au kg de miel deviennent conséquents. La marge bénéficiaire sera-t-elle suffisante pour faire perdurer nos entreprises apicoles occidentales sans une aide européenne ou s’achemine-t-on vers une activité de loisirs, réservée à quelques initiés ? à nous de tirer le bilan de l’organisation de notre propre activité.

La prise de conscience d’un besoin de qualité environnementale, générale dans la population, sera-t-elle suffisante pour exiger de nos responsables politiques français et européens une action à responsabilisation à l’usage des produits phytopharmaceutiques et une décision de retrait des matières actives dont les effets pervers sont connus ?

Nous voulons le croire. C’est sur cette note d’espoir que nous vous souhaitons une bonne et heureuse année pour 2006.

Travaillons tous ensemble pour la santé de notre abeille.

Michel Le Béchec
Président
F.N.O.S.A.D.