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Editorial ; Un réveil qui s’est fait attendre

Les rigueurs de l’hiver passé et le bilan des colonies effondrées, il nous faut analyser les causes multiples qui ont conduit à de telles pertes. Il n’est pas à exclure tous les problèmes liés à notre environnement.

Le plan de stratégie national pour la biodiversité devrait entrer en phase concrète au mois de novembre de cette année (du moins en partie). Si les rapports agriculture et biodiversité sont complexes, l’on peut imaginer combien il faudra de temps pour convaincre nos partenaires agricoles d’une cohabitation plus harmonieuse et à bénéfice mutuel entre agriculteurs et apiculteurs.

Une question d’actualité : les abeilles et autres pollinisateurs trouvent-ils encore dans l’espace agricole les ressources qui leur sont nécessaires ?
Par ailleurs, nous souhaiterions aussi plus de transparence dans les choix de nos élus quant aux OGM. à ce propos, au congrès FNOSAD d’épinal, Jean-Marie PELT me disait que l’on piétine et dévaste le magasin du Bon Dieu, le transfert de gènes sur les plantes est trop récent, et qu’en plus, aucun généticien ne peut réellement prédire le meilleur ou le pire. Que fait-on du principe de précaution, lorsqu’on jette, sans suivi sérieux, en plein champ des gènes nouveaux, il est vrai aussi que la nature saura toujours nous surprendre.

Oui, la santé des abeilles nous importe, parce qu’elle est tributaire de l’activité agricole et humaine en général, la FNOSAD ne saurait être absente des colloques et conseils scientifiques touchant de près ou de loin à la vie et la santé des abeilles. Il devient urgent pour la profession de tenir un même langage, il ne faudrait pas nous disperser dans les sables des lendemains de défaites, les GDS ont leur part de responsabilité, aussi leur soutien nous est précieux.

En 1975, Aline Grenier-Sargos (Presses Universitaires de France) écrivait dans la défense de l’environnement : Agriculture et environnement un combat commun qu’en est-il aujourd’hui ?

Konrad Lorenz place au troisième rang, parmi les huit péchés capitaux de notre civilisation, la dévastation de l’environnement : l’homme civilisé qui dévaste avec un vandalisme aveugle la nature vivante qui l’entoure, dont il tire sa subsistance, attire sur lui-même la menace d’une ruine écologique, lorsque les conséquences économiques de ce vandalisme commenceront à se faire sentir, l’homme reconnaîtra peut-être son erreur, mais il est à craindre qu’alors il sera trop tard.

François Tabak
Vice-Président de la F.N.O.S.A.D.