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Editorial : La défense de l’environnement, un problème philosophique

Si les nations du monde se donnent rendez-vous pour parler de la planète Terre, malgré les politiques engagées aux environs des années soixante-dix, il n’en reste pas moins que les menaces pèsent toujours plus gravement sur notre environnement.

LA TERRE : à vouloir exploiter sans frein la nature, on a oublié ses rythmes et ses lois. C’est la planète tout entière qui est en cause. Elle est maltraitée par les hommes, elle paraît ici ou là désormais trop usée à force d’avoir servi alors que, après tout, elle est encore jeune. “J’espère qu’elle est plus proche de ses origines que de sa fin, mais cela qui peut le dire ?” Ces phrases sont de François Mitterrand, RIO 1992.

La réponse aux menaces pesant sur notre environnement global passe obligatoirement par un autre mode de développement. Le développement durable que l’on cite plus facilement que l’on ne le pratique, concerne tous les acteurs de la vie.

Les marchands d’influence sont toujours présents et les lobbies agissent dans tous les rouages économiques, cherchant à modifier la décision publique (J. D. Giulliani – Seuil 1991 – Les lobbies en France).

Les groupes d’intérêt pèsent sur l’action des gouvernements. L’agriculture polluante et polluée, une agriculture victime de la pollution, la profession apicole victime des pratiques agricoles, il faudra beaucoup de persuasion aux apiculteurs pour faire admettre à l’opinion publique que l’abeille est réellement la sentinelle de notre environnement.

S’il n’est pire sourd que celui qui ne veut entendre, il faut noter que la nature a ses lois, que celui qui les enfreint se trouve confronté à des problèmes insoupçonnés.

Le développement véritablement durable, c’est-à-dire respectueux de l’environnement et soucieux du long terme, est un défi encore à portée des Hommes. Mais ce développement n’a pas de sens s’il doit se faire au détriment de la santé publique, épuiser et polluer les ressources naturelles, dégrader de manière irréversible notre patrimoine naturel.

François Tabak, Vice-Président F.N.O.S.A.D.