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Editorial : Quel avenir pour l’apiculture ?

Des temps heureux de nos enfances d’apiculteurs au Grenelle de l’environnement, au-delà de toutes les divergences, il y a la préoccupation de la défense de l’environnement, et nous devons tous nous interroger sur la nécessité vitale de préserver notre patrimoine naturel.

En l’état actuel des dégradations il y a lieu de s’inquiéter, si l’homme emprunte la Terre de ses enfants, que va-t-il leur rester ?

Le Grenelle de l’environnement transformera-t-il notre société écophage en une société de préservation et de préparation de l’avenir ? à quand ce bon réflexe et la volonté permanente de protection de l’environnement ?

Préserver, c’est aussi maintenir la biodiversité mise en lambeau par les pratiques humaines actuelles et autres interventions dans le monde végétal. Déjà les plantes cultivées ont perdu en taille, les pesticides freinent leur croissance et réduisent d’un tiers les rendements (Science et Vie – Août 2007). Les terres systématiquement épurées des mauvaises herbes, curieux ! Et pourtant il n’y a pas de mauvaises herbes, il n’y a que des herbes dont on ne connaît pas les qualités.

L’effondrement des colonies d’abeilles, qualifié de CCD par nos collègues américains serait-il un doigt pointé en direction des humains ? Difficile à dire, constat trop récent, toutes les hypothèses courent aussi bien dans le monde scientifique que dans le monde apicole, les médias s’en faisant l’écho. Le problème du CCD se répercute sur l’économie de certains états à tel point, que ces états investissent de gros budgets dans la recherche sur les causes du CCD.

Serions-nous en train de manger nos dernières tartines de miel ? Le miel deviendrait-il une denrée de luxe extrêmement rare ? Toujours est-il qu’il y a lieu de s’inquiéter et à juste raison sur le phénomène de l’effondrement des colonies d’abeilles. De nouvelles maladies infectieuses en seraient-elles à l’origine ? Si l’on en croit le rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de nouvelles maladies infectieuses apparaissent à un rythme sans précédent. Le constat alarmant établi par le rapport annuel de l’OMS laisse perplexe, en effet, les nouveaux risques sanitaires incluent non seulement des épidémies, mais également des maladies d’origine alimentaire, des accidents ou des attaques chimiques, biologiques ou nucléaires, la pollution industrielle et les changements climatiques (Rapport de l’OMS intitulé : un avenir plus sûr). Dans le domaine de l’apiculture nous n’avons que des questions et toujours pas de réponse sur les phénomènes constatés. Pourtant aux dernières nouvelles un virus de la paralysie serait à l’origine de l’effondrement des colonies d’abeilles.*

Malgré les vicissitudes du moment il nous faut garder l’espoir que les pollinisateurs et les abeilles survivent et prospèrent dans les siècles à venir, pour le bien des hommes.

François Tabak, Vice-Président