Praticapi

Octobre… déjà… dernières interventions avant l’hivernage

News
Journée technique à Périgueux

News

8e congrès européen apicole Beecom

Mortalités

Résultats préliminaires de l’enquête annuelle sur les pertes de colonies aux USA

Écotoxicologie

La menace des produits de médecine vétérinaire et des biocides sur les pollinisateurs à travers le concept « Une Seule Santé »

Lu pour vous

Utiliser la capacité d’adaptation naturelle pour sélectionner des abeilles résistantes au varroa : des informations venues de Norvège

Lu pour vous

La détection chimique déclenche le comportement hygiénique spécifique au varroa VSH

Recherche

Applications pratiques de la thermographie en apiculture

Devinette

Réponse

Courrier des lecteurs

Proposition à tous les apiculteurs et apicultrices de France de participer à une expérimentation sur l’hivernage des ruches

Mortalités

L’analyse de l’impact des Biocides et AntiParasitaires employés dans les Élevages sur la Santé de l’Abeille (BAPESA) : les dessous d’une étude sortant des sentiers battus

Biodiversité

La symbiose mutualiste entre les euglossines, les orchidées forestières et le noyer d’Amazonie

Vie des OSAD

Syndicat apicole du département de la Charente-Maritime (17) : session de formation de TSA

En désespoir de cause ?

Nous venons de vivre, pour la plupart d’entre nous, une saison apicole désastreuse, comme nous n’en avons jamais connue. Voir des colonies mourir de faim en plein mois de mai c’est, pour ma part, du jamais vu en 50 ans d’apiculture !
Les dérèglements climatiques et environnementaux sont à présent évidents et alors que la situa-tion empire, aucune réponse collective tangible ne semble émerger.

Jamais, de mémoire également, il n’y eut autant d’études scientifiques, qu’elles soient fondamen-tales ou expérimentales, au sujet des abeilles (ou pollinisateurs en général) et sur les causes de leur disparition. Et là aussi, peu de réponses collectives, au point que le seuil d’acceptabilité des mortalités, qui était il y a quelques années de cela de 5 % environ, est aujourd’hui entre 10 et 15 % voire plus dans certains pays (voir l’article sur les mortalités aux États-Unis p. 439). La disponibilité d’essaims et de reines venant de tous horizons, avec des risques sanitaires énormes, contribue à cette acceptation occultant ainsi les problèmes dont nous devrions nous saisir.

D’année en année, les problèmes pour nos colonies s’accroissent inexorablement tout en ravivant notre sentiment d’impuissance. Mais ne dit-on pas que les grandes et bonnes actions sont celles que l’on accomplit en désespoir de cause ?
Mais attention, sauver l’abeille et les pollinisateurs, c’est avant tout nous sauver nous-mêmes car n’oublions pas que l’abeille était là bien avant nous et elle sera encore là bien après nous.

Pour autant il faut aller de l’avant et nous voyons que des abeilles tolérantes au varroa semblent apporter quelques espoirs concernant ce fléau. L’éradication de Varroa destructor, nous le savons, est impossible et nous devons, en limitant au maximum l’usage des médicaments, gérer nos colo-nies avec lui. Il est donc nécessaire de repenser la façon de conduire notre apiculture et nos éle-vages, peut-être à la lumière de ce que fait Terje Reinertsen en Norvège (à découvrir p. 457).

Au sujet du varroa, la FNOSAD a édité un ouvrage exceptionnel :


le GUIDE FNOSAD
VARROA & VARROOSE

Qu’il me soit permis, au nom de tous les apiculteurs, de féliciter et de remercier toute l’équipe qui a travaillé, sous la houlette de Jean-Marie BARBANÇON, notre président, à la réalisation de cet ou-vrage, véritable référence à la disposition des apiculteurs.

Louis Pister, directeur de la publication