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Jusqu’où la dichotomie ?*

« Bien sûr il y a les guerres d’Irlande…/…
Bien sûr on marche sur les fleurs.../...
Mais, mais voir un ami pleurer ! » (J Brel, Voir un ami)

Bien sûr, il y a les élevages fermiers,
Bien sûr il y a les élevages industriels… **
Bien sûr il y a les apiculteurs de loisir,
Bien sûr il y a les apiculteurs professionnels,
Mais varroa peut faire pleurer ces deux dernières catégories. Si ! Si !
Dans le récent mél d’une structure apicole nationale, il est question de moyens de lutte contre le parasite qui différeraient selon la catégorie d’apiculteurs. Je cite : “Il en ressort que le varroa est la problématique sanitaire prioritaire /… et qu’il faut surtout développer la formation sur les moyens d’action, qui diffèrent en fonction du statut professionnel ou de loisir de l’apiculteur.”
Cela sous-entend donc des formations différentes pour chaque public !!!
Mais cette dernière dichotomie appliquée à la formation sanitaire apicole choque profondément le vétérinaire et le formateur aguerri au « tout public » apicole. Ce souhait exprimé de division (une de plus…) montre que n’est pas pathologiste qui veut ! Surtout en matière de santé de l’abeille.
Varroa se moque bien du nombre de ruches détenues… Et l’investissement intellectuel de tout apiculteur reste équivalent pour maîtriser l’infestation du ravageur.
À tous, en mon nom et en celui de la FNOSAD, je souhaite une très belle année 2020, réussie sur tous les plans et « bien sûr » avec des abeilles en bonne santé.

Jean-Marie Barbançon Président de la FNOSAD-LSA

* – Traduction de : « Quant quisque norit artem, in hac se exerceat » Cicéron, Ier siècle avant J.-C. Que l’on peut rapprocher de la maxime : « Quand chacun se mêle de son métier, les vaches sont bien gardées ».

** – Principalement pour les porcs et les volailles. Dans ces élevages fermiers ou industriels les dangers sanitaires ne s’expriment pas toujours de la même manière.