• Editorial - Jean-Marie Barbançon : Et cela continue…
  • L’automne est là. Que reste-t-il à faire ? Pas grand-chose… Quoique…
  • Le virus de la cellule royale noire Black Queen Cell Virus (BQCV)
  • Aethina tumida le petit coléoptère de la ruche
  • Bandes pour détecter le Petit Coléoptère de la Ruche Aethina tumida
  • Première détection du petit coléoptère des ruches (Aethina tumida) en Italie
  • Danse

 Editorial : Et cela continue…

Dans le dernier édito « Vivement des jours meilleurs… » étaient évoquées les mauvaises récoltes 2014 et l’état dans lequel se trouvaient les colonies en fin de saison.

Depuis pouvons-nous être rassurés quant à l’avenir ?

Hélas non ! Et ce pour différents motifs qui risquent de perturber la tranquillité hivernale des apiculteurs que nous sommes.

  • Une menace à prendre très au sérieux avec le risque d’avoir introduit le Petit Coléoptère de la Ruche (Aethina tumida) en important des abeilles ou des reines ! Une grande partie de ce numéro lui est consacrée. Des mesures de surveillance ont été mises en place ou sont sur le point de l’être. Espérons quand même que ce parasite indésirable ne se soit pas invité chez nous.
  • Une réalité inquiétante également qui découle des fortes infestations par le varroa en fin de saison conduisant trop souvent au déclenchement de la varroose clinique.
    Fait alarmant : dans pas mal de cas, ces infestations n’ont pas pu être jugulées valablement par des traitements autorisés, montrant une fois de plus que notre arsenal thérapeutique est défaillant. Ainsi, bon nombre de colonies ont été mises en hivernage dans un tel état d’affaiblissement qu’il n’est pas sûr qu’elles passent le cap de l’hiver. D’ailleurs certains ruchers enregistrent déjà des pertes non négligeables.
  • L’étude fine de certains cas récents de ces anéantissements de colonies, notamment par les données épidémiologiques, nous conduit à dire une fois encore que le varroa est un coupable facile à désigner, trop facile ! Car bien sûr d’autres causes d’affaiblissements ou de mortalités sont à suspecter en premier lieu et peuvent interagir et préparer le lit du parasite : contaminations d’origine environnementale, facteurs climatiques et carence de ressources alimentaires.

Tout ceci montre bien l’immensité de la tâche qui reste à accomplir. Il est grand temps qu’on arrête de perdre son temps et son énergie en réunions improductives. Réunions dont le nombre a été multiplié en particulier du fait de la réorganisation du sanitaire. Revenons à la problématique de l’arsenal de traitement de la varroose par rapport à l’actualité… Comme il est amer de vivre le fait que des structures apicoles « amies » et des représentants de l’état ont abandonné la FNOSAD en refusant de l’aider à financer les suivis d’efficacité des acaricides, suivis pourtant si nécessaires au choix de stratégies de lutte adéquates. Encore merci d’avoir dit « que cela ne servait à rien »…

Par rapport à un problème aussi grave que celui de la varroose, toutes les compétences et énergies, sans distinction d’appartenance à tel ou tel organisme, devraient être mobilisées de manière urgente et efficace afin que dès la prochaine saison tous les apiculteurs puissent disposer des meilleures armes pour lutter contre le varroa.

Un grand merci à toutes celles et ceux qui soutiennent l’action de la FNOSAD.
Jean-Marie Barbançon, Président de la FNOSAD