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Appel à bénévoles !

Bien sûr j’aurais pu évoquer ce printemps que nous attendons avec impatience pour nous et nos protégées. Ou encore écrire au sujet des pertes encore trop importantes relevées en cette fin de saison.

Mais un autre sujet doit mériter notre attention. C’est la crise du bénévolat en apiculture. Certes cette crise ne touche pas que l’apiculture mais en ce qui concerne cette dernière activité la difficulté et l’ingratitude des tâches à accomplir en tant que responsable n’y sont probablement pas pour rien. Les plaintes que j’entends trop souvent au sujet de la carence en bénévoles sont inquiétantes. Cela explique d’ailleurs la facilité du glissement vers des structures offrant des services clé en main. Mais ces structures payantes sont en général regroupées en SYSTEMES dans lesquels l’apiculteur n’aura bientôt plus son mot à dire. Ce qui se vérifie par d’autres plaintes entendues et formulées dans le genre « on se fait phagocyter ! ».

L’enregistrement de ces plaintes et de bien d’autres… font partie de mon quotidien (de bénévole…).

La FNOSAD entrevoit des solutions qu’elle ne va pas tarder de mettre en application pour aider les responsables bénévoles à faire face aux difficultés auxquelles ils sont confrontés suite à leur engagement.

Sur ce sujet épineux du bénévolat il est difficile de ne pas citer :
•    un extrait du poème d’Anne-Marie Vergnes dans son éloge du bénévolat :
    « Le Bénévolat, c’est offrir généreusement ses idées, son temps, son savoir-faire à une cause honorable en laquelle on a foi. C’est s’oublier pour mieux écouter les besoins et l'intérêt communautaires. »
•    ainsi que quelques phrases d’un excellent texte qui serait tiré d’un bulletin municipal alsacien et intitulé
    « Le bénévole (espèce menacée, à protéger) »
    « Le bénévole (Activus benevolus) est un mammifère que l’on rencontre surtout dans les associations où il peut se réunir avec des congénères …/… L’ennemi héréditaire du bénévole est le « yaqua » (nom populaire) …/… Le « yaqua », bien abrité dans la cité anonyme, attend ; il attend le moment où le bénévole fera une erreur, un oubli, pour bondir et lancer son venin qui atteindra son adversaire et provoquera chez lui une maladie très grave, le « découragement » …/…Les bénévoles, décimés par le dé­cou­ra­gement, risquent de disparaître et il n’est pas impossible que, dans quelques années, on rencontre cette espèce uniquement dans les zoos où, comme tous ces malheureux animaux enfermés, ils n’arriveront plus à se reproduire ».
http://sitecoles.formiris.org/?WebZoneID=590&ArticleID=2724

Alors ! Collègues apiculteurs gardons et gardez la foi. La défense de notre Abeille et de l’Apiculture l’exige.

Jean-Marie Barbançon, Président de la FNOSAD-LSA