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  • Les nouvelles lanières au coumaphos
  • Cadre à thymol Frakno pour la lutte contre Varroa jacobsoni - Détermination de l¹emplacement
  • Dossier : L¹Europe et l¹aide à l¹apiculture
  • Utilisation d¹huiles végétales ou minérales : un outil potentiel dans la lutte contre Varroa jacobsoni
  • Toxicité et répulsion de composants d¹huiles essentielles sur Varroa jacobsoni
  • Lutte contre la varroase : utilisation de l¹acide formique
  • Mise au point d¹un nouveau procédé de lutte biologique contre le varroa : approche virologique
  • Projet pédagogique : développement d¹outils pédagogiques pour la formation continue en pathologie de l¹abeille

Editorial - Vigilance

L'herbe est haute et bien verte, même en Provence !

Comme disent les Anciens : année de foin, année de rien. Ce dicton semblerait valable pour l'apiculture tant il est vrai que la récolte de printemps a été plutôt maigre.

On peut accuser les pluies ou les gelées tardives, mais il faut aussi avoir à l'esprit l'état des ruches et connaître la santé de nos abeilles.

Cette réflexion m'est inspirée par les visites que j'ai faites en tant que spécialiste sanitaire sur les ruchers où j'ai rencontré loque européenne, mycoses, maladie noire.

Certains apiculteurs ne se soucient guère de ces maladies car il est vrai qu'elles peuvent disparaître spontanément dans le courant de l'année au retour du pollen pour l'une et d'un climat plus sec pour l'autre. Quant aux viroses, varroa en est en grande partie la cause.

Si l'on peut difficilement agir sur la maladie noire ou les mycoses, on peut et même on doit soigner la loque européenne, et varroa cela va sans dire, qui diminue la quantité d'abeilles dans la ruche au moment où l'on en a le plus besoin.

Si l'on ajoute les disparitions d'abeilles dues aux pesticides et un état sanitaire des colonies peu brillant, ne nous étonnons pas d'une récolte faible.

En fait, on s'aperçoit qu'il n'y a pas que gaucho qui tue les abeilles.

Dans mon département, les Bouches-du-Rhône, l'erreur d'un agriculteur a fait disparaître un nombre important de ruches.

Par contre, dans la région d'Arles, on tue maintenant les moustiques avec un produit biologique grâce à la ténacité revendicatrice des apiculteurs du coin. Malheureusement, il n'en est pas de même dans les départements environnants.

Il nous faut bien garder présent à l'esprit que la défense de notre abeille nécessite beaucoup de vigilance dans tous les domaines.

Bonne nouvelle, les O. G. M. sont mis en accusation même par les Américains qui se sont aperçus qu'un papillon fréquentant ces plantes mourait.

Comme ils prétendaient que notre santé ne risquait rien, nous avons bien de la chance que ce papillon se soit décidé à montrer la nocivité de ce produit.

Le Congrès 2000 se prépare et je tiens à remercier personnellement Yves Layec et ses collaborateurs pour le travail déjà accompli et à les encourager pour toutes les tâches qui restent à exécuter.

Jacques PERRIER
Président
F.N.O.S.A.D.