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Editorial : Gestion des troubles apicoles, une étape capitale : le diagnostic
Le train roule vers Paris… Invitation au siège de l’AFSSA afin d’être entendu par les experts du Groupe de Travail « mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d’abeilles », groupe issu du Comité d’experts spécialisés « Santé animale de l’AFSSA ».
Ma mission : « solutions à envisager pour améliorer l’état sanitaire du cheptel apicole en France ». Et un trajet et une réunion de plus !
Qu’en résultera-t-il ?
Et pourtant l’analyse de la situation :
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Montre que cette dernière est loin d’être brillante, pertes hivernales catastrophiques, intoxications printanières, etc. Oui ! en effet : réel besoin d’amélioration.
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Montre que le « système » sanitaire est en échec depuis de nombreuses années. Le chemin « logique » qui pourrait conduire à cette amélioration passe par différentes étapes : signalement des troubles, constat et diagnostic/suspicion de terrain, examens de laboratoire, interprétation des résultats en fonction des données « terrain » pour théoriquement arriver à l’établissement de l’indispensable DIAGNOSTIC.
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Permet d’arriver au constat suivant : problèmes à presque toutes les étapes. Quels acteurs sur le terrain ? Les agents sanitaires apicoles (ASA) dont les missions risquent de se restreindre aux seules maladies réglementées ? Agents dont le réseau est en train de s’étioler, faute de formation de nouveaux candidats. Qu’en est-il de la présence sur le terrain d’autres intervenants en cas de « coups durs » ? Intervenants dont les constats ne pourraient pas être remis en cause comme le sont ceux des ASA. Quels laboratoires de référence ? capables d’effectuer les analyses en routine ?, et avec quelle gamme de compétences ? Quant à l’interprétation raisonnée des données et résultats, qui s’en charge ? Que penser des enquêtes nationales coûteuses dont on ne tire aucun enseignement pratique ? Pour chaque question posée de nombreux cas concrets à mettre en regard…
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Fait apparaître qu’elle est ubuesque et choquante ! Absence quasi généralisée de diagnostic établi dans la plupart des troubles signalés. Voilà des années que les apiculteurs français sont transformés en gestionnaires de l’à-peu-près… Comment se battre efficacement et « améliorer » une situation dont les causes ne sont pas identifiées ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit ! Les apiculteurs sont-ils condamnés à être privés de l’OUTIL DIAGNOSTIQUE ?
Ils ont un droit légitime au diagnostic des troubles qu’ils observent dans leurs ruches.
Cela doit changer…
Jean-Marie Barbançon, Président de la FNOSAD