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Editorial : Et alors ?

Comme vous avez pu le lire dans les numéros précédents de notre revue, suite aux mortalités d’abeilles constatées après l’utilisation de semences enrobées par les substances systémiques (thiaméthoxam, chlothianidine, imidaclopride…) en Italie et en Allemagne, ces deux pays ont eu la sagesse en 2008 de suspendre l’usage de ces substances en enrobage de semences.

Mais la France a reconduit en 2009, et pour la deuxième année consécutive, l’autorisation de l’emploi de Cruiser® (thiaméthoxam) sur maïs. Certes, cette autorisation est accompagnée d’un certain nombre de recommandations et de mesures afin d’éviter d’éventuels effets délétères sur les colonies d’abeilles.

Forts de ce qui s’est passé en Italie, en Allemagne et l’an passé en France dans quelques cas pour lesquels nous n’avons pas encore pu disposer des résultats d’analyses, nous avions des craintes fondées quant aux risques de contamination des abeilles notamment au moment des semis de graines de maïs enrobées au Cruiser, et ce malgré un « plan poussières » mis en avant par les services publics. Malheureusement nos craintes semblent se vérifier puisque des cas de troubles des abeilles sont déjà signalés en corrélation avec la campagne 2009 des semis de maïs Cruiser. Les résultats des analyses des prélèvements effectués – abeilles et végétaux – sont attendus avec impatience.

S’il s’avérait que les résultats confirment un lien de causalité entre troubles observés et semis de maïs, quelle sera l’attitude des pouvoirs publics ? Et alors ? … Irait-on vers une suspension de Cruiser ? Ce serait déjà un pas intéressant pour la préservation de la santé de nos abeilles.

En tout cas, et quitte à nous répéter, nous en appelons à la plus grande vigilance des apiculteurs. En cas de troubles constatés et quelle que soit l’origine suspectée : pas d’hésitation ! Il faut activer le réseau de surveillance des troubles des abeilles et contacter votre DDSV. Nous avons fait le nécessaire pour que vos présidents de GDSA ou ASAD soient aptes à vous renseigner en cas de besoin.

Jean-Marie Barbançon, Président de la FNOSAD