Merveilleuse Abeille !

La passion pour le monde des abeilles m’est venue, dès mon enfance, lorsque j’accompagnais mon père au rucher. Un rucher, certes modeste, mais bien entretenu et je ressentais, dans le travail de mon père, ce sentiment de profond respect pour ses avettes et les bienfaits qu’elles nous prodiguaient.
Pour le monde des abeilles et des insectes en général, monde silencieux qui souffre dans l’indifférence de la société, c’est en premier lieu à l’apiculteur de respecter et de faire respecter la qualité de vie de ses colonies. Cela passe par le choix des emplacements, par la veille sanitaire, par la lutte contre le varroa et par la lutte pour la préservation de l’environnement.
Avec un environnement qui se dégrade, la situation devient de plus en plus difficile. J’ai, comme certains, connu quelques déboires en ayant eu des pertes hivernales importantes sans réellement trouver les raisons du problème ce qui, au demeurant, est extrêmement frustrant.
Mais la capacité qu’ont nos abeilles à faire de nouvelles colonies est étonnante et spectaculaire. Un nucléus, prélevé dans une ruche assez tôt en saison, a toutes les chances d’évoluer pour être en début septembre sur huit à dix cadres, prêt pour la mise en hivernage. Un élevage de reines mené en parallèle sur mes meilleures souches assure une bonne sélection et viendra remplacer les reines fatiguées.
Ce processus de multiplication fascinant, dont l’efficacité n’a pas d’équivalent dans les autres élevages, est à la portée de tout apiculteur maîtrisant quelques techniques de base de l’élevage. Cela m’a permis de renouveler mon cheptel et, si cela se passe bien cet hiver, il est même possible que je puisse avoir quelques colonies à mettre à disposition de mes collègues au printemps prochain.
Les colonies sont ou seront dans peu de temps prêtes pour l’hivernage et notre activité va se réduire un peu. Mettons à profit ce temps de répit pour faire le bilan de la saison, pour nous informer (lire et relire La Santé de l’Abeille), pour nous former et pour échanger avec nos collègues. Pour cela saisissez l’opportunité du Congrès de la FNOSAD qui se tiendra à Rennes du 17 au 20 novembre prochain.
L’essentiel des informations concernant ce congrès, organisé conjointement avec le GDSA de l’Ille-et-Vilaine, est réuni dans un document situé en pages centrales de ce numéro. Les responsables du GDSA-35 et de la FNOSAD seront ravis de vous recevoir à Rennes.
À bientôt.

Le faux merveilleux qui leur a été attribué sera remplacé par du merveilleux réel qui a été ignoré.” Réaumur, 1741

Louis Pister, Directeur de La Santé de l’Abeille