Numéro 272 - Mars/Avril 2016

  • Editorial : Sortie d’hivernage
  • Les abeilles butinent les fleurs de printemps, les essaimages se préparent
  • Microbes et abeilles, unis pour le meilleur
  • Note de service de la DGAl
  • Méthodes alternatives de lutte contre le varroa
  • Infestation par Aethina tumida : point de situation (mars 2016)
  • Petit coléoptère des ruches : évaluation du risque de propagation
  • Résumé de l’avis de l’Anses sur les néonicotinoïdes du 12 janvier 2016
  • Hommage à Daniel Munari - Daniel Munari nous a quittés
  • Sensibiliser les étudiants aux abeilles, et plus généralement aux pollinisateurs : un exemple avec le dispositif des « unités d’enseignements libres » à la Faculté des Sciences et Techniques de Brest
  • Sites internet des OSAD

Editorial : Sortie d’hivernage

Nous voilà au printemps ! Déjà !

La quasi-absence des conditions d’un hiver rigoureux nous a quelque peu fait perdre nos repères temporels. Ce dernier hiver a été plutôt doux et propice aux abeilles, ainsi les colonies présentent en général de belles populations. Les pertes hivernales – assez importantes quelquefois chez certains – dont j’ai pu avoir connaissance ces temps derniers (je suis malheureusement placé à un carrefour d’informations pour tout ce qui ne va pas !), sont presque toujours observées chez des possesseurs de ruches qui n’ont pas traité* ou valablement traité* leurs colonies pour les préserver des effets du sinistre ravageur Varroa destructor.

Je répète : un hiver 2015-2016 clément, des courtes périodes sans couvain, voire pas d’arrêt de ponte du tout, voilà donc toutes les conditions réunies pour une reproduction précoce de Varroa destructor. Cela va nous amener à surveiller avec une grande attention les niveaux d’infestation des colonies dès ce printemps et bien sûr être capables de réagir en fonction des données d’infestation recueillies. Soyons opportunistes : le plus souvent nous allons nous trouver en présence de colonies avec de belles populations, la création de divisions est un bon moyen biotechnique de lutte contre le varroa, alors divisons** ! Et ce faisant, prenons du plaisir avec quelques arrière-pensées positives : maintien du cheptel et diminution des importations d’abeilles et des risques associés.

Vigilance ! Vigilance !

Mais la vigilance n’est-elle pas la qualité essentielle de l’éleveur ? Du véritable apiculteur ?

Jean-Marie Barbançon, Président de la FNOSAD

* Précision : par « traitement » on peut entendre l’application de tout moyen de lutte ayant fait ses preuves.
** Un traitement à base d’acide oxalique appliqué à une division au stade où elle n’a plus de couvain operculé s’avère très pertinent